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SUD-OUEST : Théo Lafontan, pilier du cru toujours en apprentissage

Pur produit de la formation tyrossaise, le pilier droit de 23 ans continue sa progression et se verrait bien en Nationale 2 avec l’UST la saison prochaine

Si son père, président de l’école de rugby, veille sur l’héritage du patrimoine rouge et bleu, Théo Lafontan incarne à l’autre bout de la chaîne les croyances de tout Tyrossais qui se respecte. Bien que passionné de basket version USA, « depuis 4 ou 5 ans, je collectionne maillots et chaussures », il lui était difficile d’échapper au virus tout pacifique celui-là, du ballon ovale. Avec en prime un frère (Germain Beaucourt) passé par l’UST et une sœur (Perrine) sélectionnée en France VII, la voie ne pouvait bifurquer.

L’actuel pilier droit de l’UST, 23 ans, a vite grandi. Des « crevettes » de Burry à une pige en B à 18 ans, via une demi-finale en Bélascain, avant d’intégrer le groupe premier en 2018, Théo Lafontan a allègrement franchi les étapes. « À l’époque, Benoît August m’avait donné ma chance, et j’avais fait quelques mi-temps jusqu’au 8e de finale face à Blagnac ».

En retour de cette montée en puissance, il perdra six mois suite à l’opération d’un kyste au bas du dos. Pleinement opérationnel lors de l’embryon de saison 2020-2021, il poursuit son apprentissage plein de promesses chez les seniors, « en tournant avec Béles et Gonzo, mais surtout sans pépins physiques. Je touche du bois ».

« Marge de progression »

À un poste ou la plénitude se mesure généralement sur le tard, l’abonné des fauteuils d’orchestre avoue apprendre à chaque sortie. « Forcément, c’est parfois compliqué, je tombe sur des pénibles, du genre Martinez à Anglet, ou mon adversaire direct de Blagnac lors des 8e, où j’avais pris un carton à force de subir, mais ça forge le caractère. Je sais que j’ai encore une bonne marge de progression en mêlée, alors même si j’aime aussi jouer au ballon, je veux d’abord être irréprochable dans ce secteur. Et puis en début de saison, l’encadrement nous a accordé sa confiance sans miser sur le recrutement, alors on se doit de leur montrer qu’ils ont eu raison ».

Entre décembre et janvier, les lascars de la base auront tout loisir d’afficher à plein régime leur solidarité d’hommes de la soute. « Dimanche, il faudra savoir s’adapter à la météo, car on sait que Saint-Jean est capable de développer du jeu dans n’importe quelles conditions. À nous d’être propres dans la conquête. On a retrouvé la vraie équipe de Tyrosse, il nous faut enchaîner. Moi, j’ai envie de connaître des phases finales comme dans le temps ».

Pour lui, les souvenirs marquants ne sont pas si loin. « Tout petit j’allais au stade, où j’ai vécu les demi-finales de Fédérale 1, dont celle face à Béziers qui a fait tant parler ». Et en juste continuité de ce retour d’engouement populaire, celui qui fut courtisé par le centre de formation montois se verrait bien instrumenter en Nationale 2 la saison prochaine.

« Tyrosse, ça a toujours été l’histoire du petit chez les grands. Ça nous irait bien à nouveau. Le challenge promet d’être intéressant ». La preuve que pour continuer à profiter de sa relève, l’UST a tout intérêt à continuer à regarder vers le haut.

Tyrosse (4e/28 pts) – Saint-Jean-de-Luz (2e/32 pts), dimanche à 15 h 30.

Jean-Marc Darribat

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