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Tête à tête : Thomas DEMOLDER

Arrivé à l’intersaison en  provenance de Dijon, comment fait-on ce long périple alors que certainement d’autres clubs se présentaient sur le chemin ?

Durant mes années espoirs à PAU, j’ai pu connaître le Sud-Ouest et sa qualité de vie. Aussi j’avais l’objectif de venir un jour m’installer dans les landes. J’ai eu l’opportunité cet été et j’en suis vraiment ravi.

A Tyrosse même si depuis plus d’un siècle le rugby fait partie de l’ADN du club, on n’en vit pas même quand l’équipe était en Pro D2. Et pourtant tu es là.

C’était pour moi le moment de rentrer dans la vie active, commencer à faire un « vrai métier ».

J’avais besoin d’un boulot, d’un club de rugby en fédérale 1 et un cadre de vie dans lequel je pouvais m’épanouir avec ma famille.

Tyrosse était tout simplement la situation parfaite.

Le club, la cellule emploi ont vraiment fait tout ce qu’il fallait pour réaliser mon projet.

Il paraît que « le grand facteur » aussi haut que le phare de Capbreton t’a permis de te repérer dans ce voyage ?

 Bien sûr, l’été dernier quand j’ai su qu’il jouait à Tyrosse, je l’ai directement contacté pour lui faire comprendre que j’aurai besoin de lui dans peu de temps.

Je ne m’étais pas trompé. Et voilà comment un autre « Belge » porte le maillot à la fougère.

Positionné en numéro 8 mais avec un passé de troisième ligne aile, à quel poste va ta préférence ?

 Quand je suis arrivé en France (au LOU) je jouais pilier droit.

Lors de ma deuxième année Crabos, étant un brin joueur j’ai demandé à être repositionné en 8, ce qui m’a été consenti par les éducateurs de l’époque.

Par la suite c’est vrai que j’ai alterné entre 7 et 8 et au final je n’ai pas forcément de préférence.

Certains joueurs mutent car ils connaissent des équipiers pour les avoir déjà rencontrés, mais ce n’est absolument pas ton cas : alors comment as-tu été accueilli ?

 Très bien, tout s’est bien passé.

Il faut dire que le  « grand facteur » y est pour beaucoup.

On a l’impression qu’il est là depuis des années alors qu’en début de saison il n’avait que 10 mois de

présence au club, mais c’est un excellent fédérateur.

Six mois après ton arrivée, quelle analyse fais-tu de l’UST, et est-elle conforme à l’idée que tu en avais ?

 Très content, sportivement nous avons fait de belles choses depuis NIORT, même si les deux dernières sorties prouvent que dans cette poule rien n’est gagné d’avance.

On a le quand même droit d’espérer encore une qualification à condition de se reprendre sans tarder, donc c’est très positif.

Il paraît que depuis toujours tu aspires à être pompier professionnel. Les Landes sont réputées pour ses soldats du feu: un avenir est donc possible dans le court terme.

J’ai découvert les pompiers sur la Côte d’Azur (j’ai porté les couleurs de Grasse) et il est vrai que je me régale.

En octobre j’ai eu l’opportunité d’être pompier industriel sur Bordeaux et en plus de cela je suis également actif sur Tyrosse en tant que pompier volontaire.

J’y trouve mon compte, je suis très content même s’il faut jongler avec les horaires.

En parallèle te voici rappelé en équipe de Belgique. Au -delà de la satisfaction, comment vas-tu gérer ce nouvel emploi du temps ?

C’est vrai que je suis très content de pouvoir rejouer avec la sélection (J’étais blessé la saison dernière). A notre niveau les rencontres sont fort enrichissantes.

J’ai dû bricoler entre l’emploi du temps boulot, le club, la famille…

Finalement, j’ai la chance que tout ai pu se coordonner.

Propos recueillis par Jean-Jacques LECOUONA

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