ARTICLE

Tête à Tête : Dylan DICHARRY

Retour à la maison après avoir connu les structures d’équipes professionnelles : quand as-tu commencé à penser à cette éventualité ?

J’ai pensé à revenir à l’UST tout simplement parce que mes plus belles années ont été celles passées avec mes amis d’enfance, et surtout la satisfaction de retrouver cette mentalité qui est celle de ne rien lâcher. Il y a aussi des moments de franche rigolade mais retour au sérieux quand il le faut.

Autre changement important, une entrée dans le monde du travail et les contraintes d’horaires qui en découlent : il faut donc une très bonne organisation !

En réalité je n’ai jamais quitté le monde du travail donc c’est une habitude pour moi. J’ai commencé par le castrage du maïs de 13 à 16 ans, et ensuite j’ai suivi une formation en alternance en tant que paysagiste à la mairie de Tyrosse, Puis à Bordeaux j’ai fait le livreur de fruits et légumes. A l’heure actuelle j’ai rejoint une entreprise dans l’aéronautique à Anglet (The Gil) avec des horaires qui ne me dérangent pas plus que cela.

Tu fais partie de cette génération prometteuse en minimes qui plus est Championne de France en cadets : trop peu certainement ont persévéré. A ton avis quelles raisons : fossé physique, choix personnel ?

Effectivement ce titre correspond à mes yeux avec ma meilleure année. Oui de mon côté je pense que le physique bloquait un petit peu et puis forcément je manquais légèrement de maturité. Au moment de faire un choix j’ai décidé de revenir pour progresser au contact de la vieille garde tels Kevin, Paul ou Vervoort en particulier. Et puis pas de dépaysement, avec ces couleurs rouge et bleu. Quant aux autres copains ils ont suivi des branches ou voies différentes, mais tous animés par l’envie de jouer ensemble et se faire plaisir à quelque niveau que ce soit.

Formé en deuxième ligne (c’est naturel à Tyrosse quand on est grand) tu es ensuite descendu d’un cran. Ta préférence va quand même à un poste ?

Je ne courrais pas forcément vite et oui j’étais très grand par rapport aux autres, donc le poste de deuxième ligne me correspondait le plus. Mais après avoir été formé un cran plus bas je préfère maintenant ce poste car à mes yeux si elle est différente l’activité sur le terrain est plus importante.

Les « vieux » soldats tels Max, Kevin et Thomas tireront un jour obligatoirement leur révérence : prêt à prendre le flambeau ?

Franchement je n’y ai pas songé pour le moment et comme ils m’entourent bien je souhaite que ce soit le plus longtemps possible. C’est un honneur en tout cas de jouer avec ces dépositaires de l’âme tyrossaise.

Une des premières constatations de Gaëtan Dominici arrivé avec toi en provenance de l’UBB, portait sur l’écart en terme physique avec la catégorie Espoirs. C’est également le constat que tu fais ?

C’est sûr que devant les contacts sont plus intenses et pour qu’il le dise c’est vrai. Mais je ne me fais pas de souci pour lui car il possède un physique surdimensionné et impressionnant pour son âge. Et comme il aime bien le magret du pays cela devrait se maintenir.

Tout le monde sait à Semisens que tu es issu d’une famille de rugbymen. Alors ton grand-père ou ton père ont-ils tendance à te prodiguer des conseils.

Oui mon père m’épaule énormément, et j’essaie de l’écouter au maximum car sa vision extérieure est judicieuse. Quand à mon grand-père Georges il a le rugby dans la peau comme le prouve sa carrière de joueur en entraîneur à Tyrosse. C’était certainement une époque différente mes ses conseils sont toujours profitables.

Une épaule douloureuse à ménager et par précaution tu n’as pas affronté Dax .Certainement de la frustration, mais une grande communion pour cet événement ?

Effectivement un choc à Niort m’a coûté le derby avec ce que cela peut engendrer de frustration quand on a depuis longtemps marqué la date sur le calendrier. Ensuite vu la performance des coéquipiers on oublie vite en étant associé à la fête et on est content pour eux. Mais je continue à me soigner pour reprendre le plus rapidement possible car le terrain me manque, et ce n’est rien de le dire.

Propos recueillis par Jean-Jacques LECOUONA

Leave a Reply