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SUD-OUEST : Tyrosse tombe de haut contre Fleurance

Trop pénalisée et inconstante, l’UST a cédé en toute fin de match face à des Gersois qui ont eu le mérite d’y croire jusqu’au bout (28-31)

La méfiance dont devait s’imprégner l’UST avant la réception d’une AS Fleurantine réputée difficile à manier, n’aura pas suffi. À l’arrivée, les acteurs du creuset auront payé cash leur indiscipline et une tendance manifeste à se compliquer parfois la tâche. Pas forcément sereins d’emblée, les Gersois, à force de croyances, renversèrent au final une situation mal embarquée à la pause.

Avant d’attaquer son second acte en infériorité numérique, Semisens avait su capitaliser à bon escient. Un premier essai éclair de Camborde sur le coup d’envoi mal récupéré par les visiteurs semblait même ouvrir une voie royale (5-0, 1re). La réaction des partenaires de Courtès ne se faisait pas attendre, mais la défense rouge et bleu endiguait avec autorité. Hourcade et Bertolissi se rendaient la politesse pour illustrer au mieux ce début de match attractif (8-3 à la 12e).

À l’image d’Alexandre Salles, solide au relais (18e), l’UST tenait le ballon mais s’autorisait déjà quelques fantaisies au lieu de marquer l’adversaire au fer rouge. L’ouvreur maison ajoutait néanmoins trois points, en méritoire compensation du travail de sape de son pack (11-3 à la 21e). Il faudra toutefois attendre dix minutes pour voir les Tyrossais prendre véritablement leurs aises, suite à une conquête aérienne de Lafitte et à l’effort solidaire de la meute pour un deuxième essai (18-3 à la 31e).

Avant le passage aux vestiaires, Fleurance enchaînait joliment dans les vingt mètres, pénaltouche à la clé, mais Castet sauvait la patrie. Sur le contre qui en découlait, l’UST ne pouvait mener à terme son inspiration collective.

Farces et attrapes

La pression allait s’inverser illico, au sortir de la pause syndicale. Deux fois pourtant, les locaux enrayaient la marche avant des bleu ciel, en subtilisant l’ovale sur pénaltouche. Partie remise pour les garants du bonheur sur le pré, qui voyaient Parat trouver la faille au profit de Brethous derrière une mêlée à cinq (18-10 à la 50e). Hourcade maintenait la marge (21-10, 56e) avant que les héritiers à la fougère n’ouvrent la boîte de farces et attrapes.

S’en suivait une séance de flou artistique, nouveau carton jaune et inspirations foireuses en prime. Les Gersois fleuraient maintenant le bon coup et appuyaient là où ça fait mal. Une deuxième concrétisation sur mêlée enfoncée les remettait totalement à flot (21-17 à la 63e).

Toujours en infériorité numérique, les locaux écopaient tant que faire se peut, avant d’essuyer un nouveau coup de tonnerre de Parat (21-24 à la 66e). Malgré un cumul de choix douteux, les Landais puisaient dans leurs réserves pour s’offrir par Barbe et Hourcade interposé, le caviar du retour en grâce (28-24 à la 75e).

Trop pénalisés, les hommes du cru se remettaient le cochon dans le maïs, pour laisser filer Parat en terre promise et asseoir Fleurance sur son petit nuage (28-31 à la 82e). Si les uns sortent grandis de l’affaire, les autres pourront méditer sur les carences pour le coup, clairement affichées.

Jean-Marc Darribat

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