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SUD-OUEST : Tyrosse s’offre un triste derby avant les vacances (22–6)

Triste match, sans rythme, avec beaucoup de fautes et un seul essai. Tyrosse, meilleur en conquête que Peyrehorade, n’a pas vraiment tremblé mais a mis du temps à se débarrasser d’un adversaire accrocheur

Pas un cadeau, ce Tyrosse-Peyrehorade, juste avant le grand départ en vacances pour les fêtes de fin d’année. Ce match ? « Il avait lieu entre 15h30 et 17h30. Que s’est-il passé ? Deux heures… », pourrait-on dire à la manière de Talleyrand. Au coup d’envoi, on avait pourtant une belle perspective : la pluie s’était arrêtée depuis deux jours et le terrain était praticable pour envoyer du jeu.

Mais la fébrilité des deux équipes était telle que toute action s’arrêtait au bout de deux ou trois passes, soit sur un en-avant, soit sur une pénalité. L’explication ? C’était un derby ! C’est vrai, on l’avait presque oublié. Mais peut-on appeler ça un derby, sachant que les deux équipes ne s’affrontent plus depuis vingt ans ?

Oui, car il n’y a que 20 km entre les deux villes, certains jeunes s’étaient rencontrés au niveau des cadets et juniors, et les « vieux » sont là pour entretenir la flamme. On aime aussi le rugby pour ces contextes particuliers. « Ceci dit, question spectacle, j’en conviens, il faudra repasser ! », commente Grégory Moulis, co-entraîneur de Tyrosse.

Occupation

Le match aller avait été plus enlevé, avec sept essais marqués. Mais ce dimanche, il y a eu très peu de jeu de mouvement, beaucoup de temps morts. Mais aussi un bel engagement de part et d’autre, avec des défenses qui n’ont pas chômé, ce qui explique sans doute un peu les très nombreuses fautes.

Tyrosse, largement supérieur en touche, mais aussi en mêlée, a eu beaucoup plus de ballons à jouer. Il s’est surtout évertué à occuper le camp de Peyrehorade et à concrétiser par des pénalités. En fin de première mi-temps, sur une des rares attaques, le décalage était fait pour aller à l’essai mais Nayraguet avait interrompu l’action par un en-avant volontaire…

En deuxième mi-temps, le jeu s’anime un peu, les attaques se font plus franches. À la 54e minute, alors que le score est de 12-6 et que Tyrosse est à l’attaque, Nayraguet manque d’un rien l’interception. Sans doute un peu échaudés, les Rouge et Bleu attendront de passer à 15-6 pour finir le match sur une bonne note. C’est-à-dire un essai.

Kahn trouve la faille

À la 65e, on pense que le moment est enfin venu avec une superbe percée de De Molder, mais celui-ci manque son coup de pied à suivre. L’essai espéré arrive à la 77e minute, suite à une mêlée sous les poteaux : Kahn est à la conclusion d’un mouvement dans un petit périmètre. Il y a plus beau, mais celui-ci a au moins le mérite de ne pas détonner par rapport à ce qu’on avait vu jusque-là…

Lorsque la fin du match est sifflée, les vainqueurs n’ont pas manifesté un enthousiasme excessif. Et les vaincus n’ont pas semblé très atteints. Dans le fond, chacun est resté dans la continuité des semaines précédentes et le mois de pause fera du bien à tout le monde pour repartir avec de nouvelles ambitions.


La fiche

US Tyrosse 22
Peyrehorade 6

Lieu : Saint Vincent de Tyrosse.
Terrain : Gras
Météo : Couvert
Spectateurs : 2000
Arbitres : M. Meler
Mi-Temps : 9-6.

Tyrosse : 1 E de Kahn (77e) – 5 P (13e, 25e, 33e, 42e, 71e) et 1 T (77e) de Ferré. Carton jaune : Azpirod (40+2), Descazaux (52e). L’équipe Lagarde – Villetorte, Descazaux, Brauge, Camborde – Ferré (o), Loustaunau (m), Lafitte, Castet, Montois – Dichary, Kahn – Belestin, Azpirod, GeorgiadesRemplaçants : Hontebeyrie, Brissot, Samson, DeMolder, Chasseur, Barbe, Rama, Lafontan.

Peyrehorade : 2 P (6e, 35e) de T. Discazeaux. Carton jaune : Nayraguet (40e), Rieges (50e), Castagnet (75e). L’équipe T. Discazeaux – J. Discazeaux, Bonnet, Bourlon, Brana – (o) Labescau, Foulgot (m) – Bomart, Sallaberry, Dubois – Duguid, Darricau- Lescoulié, M. Duvert, Rieges. Remplaçants : Castagnet, Païs, Bachacou, Grugier, Darrigol, Gatuingt, Nayraguet, Mahamat


Réactions

Grégory Moulis, co-entraîneur de Tyrosse : « C’est sûr qu’on ne va pas s’enflammer pour notre prestation. On n’a pas été dominants sur les duels et les contacts, on n’a pas réussi à mettre du rythme. Peyrehorade nous a bien contrés, félicitations à eux. Mais un derby, ça se gagne et on l’a fait. On est surtout satisfaits de finir l’année sur la bonne dynamique que l’on connaît depuis un bon moment. »

Sébastien Cergnul, co-entraîneur de Peyrehorade : « Il y a eu de la fébrilité, peu de jeu, peu de mouvement. On a perdu beaucoup de ballons, on a passé les trois quarts du temps à défendre. On est courageux mais ça ne suffit pas et à la longue, on cède… »


Jean Pounet

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