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SUD-OUEST : Tyrosse et Azpiroz veulent retrouver le droit chemin

Avec son talonneur désormais apte au service après une grave blessure, l’UST n’aura pas le droit de musarder devant Fleurance, après sa sortie à blanc en Bigorre

Aussi courte soit elle, une saison « rubipède » peut hélas toujours réserver son lot d’embûches. Théo Azpiroz en sait quelque chose, lui qui avait vu son genou lâcher quasiment à la même époque l’an dernier, face à Bagnères, juste avant que la FFR ne mette la clé sous le paillasson.

Le point positif du scénario, c’est donc que le talonneur n’aura rien perdu sur fond de compétition. « J’ai surtout eu l’opportunité de revenir sans brusquer les choses, sans le risque de vouloir reprendre trop tôt. » Le temps de passer entre les mains expertes du docteur Lavallé en fait, et d’enchaîner sur un premier séjour du côté du Cers.

« J’ai été opéré le 7 décembre et le 17, j’étais déjà à Capbreton pour trois semaines et demie. Un peu emprisonné certes, confinement oblige, avant d’attaquer la rééducation près de chez moi, à Anglet ». Un premier séjour suivi d’un second intermède « après que le plan de récupération et de travail physique mené par Paul Dubert et Bastien Ferrou au sein du club a porté ses fruits ».

Dans la foulée de sa reprise en Espoirs à Anglet, aux côtés de Fifou Hontebeyrie, lui aussi depuis longtemps sur le flan, le bientôt trentenaire, façonné dès ses plus jeunes années à Pouyastruc, a retrouvé le groupe premier avec succès face à Nafarroa. « La reprise se passe bien, ça va de mieux en mieux, même s’il faut enchaîner les matchs pour gagner en rythme. Mais je n’ai pas eu d’appréhension, ni de gène, c’est déjà le bon point en retrouvant en prime, l’ambiance des vestiaires ».

Fleurance, méfiance

Un écho un brin plombé toutefois dimanche, dans les refuges Bagnérais, en retour d’une prestation peu conforme aux ambitions affichées, dans des conditions climatiques certes délicates (5-13). « On aura beau dire qu’on a laissé filer 16 ou 17 points au pied, si on avait fait ce qu’il fallait devant, on n’en parlerait pas. »

Du fait de la pluie, les schémas de jeu se sont très vite refermés, confinés dans le petit périmètre et les Pyrénéens se sont montrés autrement performants sur les fondamentaux. Trop sanctionnée en mêlée, l’UST pourra néanmoins se satisfaire de ce contre gagnant balayant le terrain sur plus de 80 mètres. « C’est un essai qui trace la voie et démontre surtout ce que l’on est capable de faire. Sur l’action, dix joueurs, je crois, touchent le ballon pour assurer le relais après contact. Je suis sûr que l’on aura d’autres opportunités de s’imposer à l’extérieur. L’idéal serait de le faire avant Noël, pour se mettre la tête au frais. »

D’ici là, Semisens se devra, dimanche, de prendre la mesure d’un XV de Fleurance annoncé complet dans toutes les lignes. « C’est solide et mobile, admet bien volontiers l’homme des fauteuils d’orchestre. Leur difficile succès devant Peyrehorade me semble un brin trompeur. Si on n’est pas capable de se remettre en question sur les phases essentielles, on court à la grosse désillusion », prévient-il.

Le prof d’EPS (en poste à Biarritz) se dit prêt, en alternance avec « captain » Brissot, à relever le défi, pour un maillot à la Fougère qu’il se voit bien défendre encore à l’avenir, « avec des genoux tout neufs, l’autre ayant déjà été retapé voilà dix ans ».

Le match : Tyrosse (5e/10pts) – Fleurance (6e/10pts), dimanche 15h30 à Tyrosse.

Jean-Marc Darribat

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