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Sud-Ouest du 23/09/2019 :  » Un pas en avant, un pas en arrière « 

TYROSSE – ANGLET Samedi, l’US Tyrossaise est passée un peu par tous les états, pour laisser finalement la victoire à Anglet. Frustrant, après les espoirs nés de l’entame à Rennes

Tyrosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Anglet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Lieu Tyrosse (stade de la Fougère) Spectateurs 1100 environ Arbitre M. Puharre (Nouvelle Aquitaine) Mi-temps 13 – 10.
Tyrosse 1 essai Sarthou (20e) ; 3pénalités (19e, 40e+2, 56e) et une transformation (20e) de Baldy
L’équipe : Sarthou, Barbe, Descazaux, Hourcade, Konangue – (o) Baldy, (m) Dubert (cap) – Lafitte, Castet, De Molder – Vervoort, Dicharry – Alvarez, Brissot, Dominici.
Entrés en jeu : Hontebeyrie, Aspiroz, Bélestin, Kahn, Montois, Lesbats, Decarnin, Villetorte.
Cartons jaunes : Vervoort (31e) – Aspiroz (70e)

Anglet Trois essais Etchepare (34e), Lafourcade (43e), Couet Lannes (62e) ; une pénalité Pulon Olhasque (32e) ; 2 transformations Pulon Olhasque (34e) et Dhuin (62e)
L’équipe : Couet Lannes, Viudes, Lafourcade, Chabat, Hegarty – (o) Pulon Olhasque, (m) Etchepare – Heguiaphal (cap), Betachet, Leconte – Dartigues, Dubarry – Zabala, Mena, Martin Rodrigues.

Entrés en jeu : Mamou, Lapassouse, Pelmard, Pinon, Tafernaberry, Cazaux, Fischer, Dhuin,
Cartons jaunes : Pinon (67e)

De retour sur son herbe fétiche, l’US Tyrosse n’a finalement pas mieux concrétisé ses espoirs initiaux que l’an passé. Ainsi se décrypte la réalité du week-end. Certains, avec un brin d’humour teinté de désillusion, auront beau y voir les effets secondaires de l’ambiance sauce basque, imprimée en écho sur la cancha, mais la vérité est ailleurs.

L’Anglet Olympique, s’est certes peut-être senti comme chez lui, mais rien à voir avec une quelconque influence partisane. Le constat fut d’autant plus flagrant, au fil d’une deuxième période, au cours de laquelle les locaux tardèrent à se remettre à flot. Tyrosse, pour tout dire, aura gardé le cap une mi-temps durant, avant de retomber dans des travers laissant une majorité de ses supporteurs pour le moins perplexes.

À défaut d’être géniaux, les rouge et bleu derrière une mêlée d’abord imposante, s’efforcèrent de jouer juste en limitant les fautes. À un rush de Dominici (8e), puis un loupé du bout des doigts hélas, de Barbe, sur une fine diagonale de Baldy (12e), les Angloys répondaient pourtant déjà par quelques relais bien sentis.

Infériorité numérique

Après l’ouverture du score par le nouveau buteur maison (3-0 à la 13e), Semisens confirmait son emprise dans le sillage d’une énorme trouée de De Molder. L’action, étouffée sous les poteaux, rebondissait côté tribune au profit de Sarthou. Avec la transformation de Baldy, l’UST semblait devoir prendre ses aises (10-0 à la 20e). La suite confirmait l’impression d’ensemble, avant une infériorité numérique (carton jaune de Vervoort, 32e) incitant les visiteurs à un surplus d’audace, illico illustré par une meilleure prise des espaces. Jusqu’à quasiment la 40e, Anglet prenait le jeu à son compte, suivant l’exemple donné par Zabala et l’attelage Dubarry/Dartigues, initiateurs de toutes les avancées.

C’est d’ailleurs sur un raid des gros que le demi de mêlée Etcheparre se faufilait pour l’essai égalisateur (10-10 à la 34e), après une pénalité de son compère ouvreur Pulon Olhasque. Dans un rugby libéré et toujours en quête du juste soutien offensif, les favoris du président Lataste affichaient dès lors, leurs nobles ambitions.

« Pagaillous »

Dans un contexte un peu plus « pagaillous », les hommes du cru manquaient pourtant de forcer le verrou dans les arrêts de jeu par Lesbats et Konangue. Des efforts, toutefois compensés par la réussite au pied de Baldy (13-10 à la pause), sans occulter pour autant quelques doutes.

Les visiteurs, eux, allaient lever les interrogations dès la reprise, en écho à une limpide rafale du quatuor Dartigues, Etchepare, Heguiaphal, Lafourcade dernier servi, mettant à mal les croyances Sudistes (13-15 à la 43e). Le ballon devenait propriété angloye, même si une troisième pénalité de Baldy entretenait les illusions du peuple landais (16-15 à la 56e). Tyrosse n’y était plus et l’échappée royale de Couet Lannes, digne d’une séquence de rugby à toucher, confirmait la mauvaise donne (16-22 à la 62e).

Le score était scellé, malgré les efforts désordonnés du paquet rouge, pour faire fructifier un final certes déterminé, mais totalement stérile. Jusqu’à la 85e, pilonnage intensif, mêlées et pénaltouches à répétition n’auront d’autres attraits que d’entretenir le suspense. On eut même l’impression que l’affaire, en s’éternisant jusqu’à la nuit, n’aurait accouché d’un autre dénouement.

Jean-Marc Darribat

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