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Sud-Ouest du 04/03:  » L’UST MONTE EN RÉGIME « 

TYROSSE – OLORON Jamais véritablement inquiétés, les Tyrossais, qui ont même galvaudé de nombreuses occasions, s’adjugent un bonus offensif bienvenu. Ils talonnent le top 4 au classement

Tyrosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Oloron . . . . . . . . . . . . . . . . .  . . . . 3

Lieu Tyrosse (stade de la Fougère). Spectateurs 1460 environ. Arbitre M. Gleyze (Occitanie). Mi-temps 12-3.

Tyrosse 3 essais de Villetorte (3e), Ducom (34e), et Barbe (47e) ; 2 transformations de Descazaux (3e), Dubert (47e) ; 1 pénalité de Descazaux (60e).

Cartons jaunes : Durquet (47e), Aspiroz (70e).

L’équipe : Sarthou – Villetorte, Ducom, Durquet, Barbe – (o) Descazaux, (m) Dubert (cap.) – Sainte-Croix, Lafitte, Lesbats – Vervoot, K.Kahn – Lagain, Brissot, Hontebeyrie.

Sont entrés en jeu : Gonzales, Aspiroz, Fabre, Samson, Weltzer, Dhuin, Chasseur, Belestin.

Oloron 1 pénalité de Clouté (12e).

L’équipe : Clouté – Pailhassar, Chantereau, Arroyo, Deguilhem – (o) Fabe, (m) Paillot – Chabat, Crampe, Lacassy – Sestiaa (cap.), P. Constant – De Clercq, Tessariol, Moncade.

Sont entrés en jeu : Aleo, Ramirez, Beaumelou, Santos, Alcacebe, Bordenave, Bourdieu, Tomuli

Pour résumer l’après-midi printanière de la Fougère, on pourrait simplement dire que Tyrosse a hier bien fait les choses et qu’Oloron, comptablement parlant, aurait pu le payer bien plus cher. L’UST n’avait pas vraiment le choix des armes. Contrainte de s’imposer pour continuer de croire en son étoile, elle y aura ajouté un bonus censé, au final, peser lourd dans la balance. Le butin n’est pas à négliger. Derrière un pack conquérant, malgré les craintes nées de l’initial « cap à cap », Semisens aura beaucoup entrepris. En face, les Béarnais, très vite sur le reculoir, auront subi, tangué, pour ne devoir finalement leur salut qu’aux imprécisions collectives des rouge et bleu.

Sur les deux premières minutes, à savoir, un deux-contre-un vendangé et un ballon perdu sur pénaltouche à cinq mètres, les locaux laissaient entrevoir leurs difficultés du moment à aller au bout de leurs idées. Rageant certes, mais Dubert, en naviguant à contre-courant pour ouvrir la porte à Villetorte, apportait un encourageant démenti (7- 0, 3e). La réaction du FCO ne se faisait pas attendre. Derrière une mêlée bien charpentée et les relais de Chabat, traçant la voie à suivre, il faisait à son tour vivre la balle.

Deux envolées

Après une tentative sur le poteau (7e), Clouté réduisait la marque (7- 3, 12e), équilibrant la donne sur le plan des maladresses partagées. Les arrières tyrossais avaient pourtant des fourmis dans les jambes. Illustration en deux envolées coup sur coup, sur un fermé devant l’académie entre Dubert, Villetorte et Sarthou, repris à cinq mètres (16e) ; Puis l’écho retour devant la grande tribune avec le numéro 15 et Barbe, cette fois-ci (19e).

Pendant que sa mêlée semblait reprendre le dessus, l’UST multipliait les temps de jeu. Oloron, pour tout dire, n’y était déjà plus. Sous pression, les Bleu et Blanc retarderont au mieux l’échéance, jusqu’à ce que Ducom ne transforme en essai, un ballon qu’il avait ardemment réclamé (12-3). Une nouvelle vague offensive déferlait avant qu’un excès de personnalité, le deuxième du genre, ne prive les Sudistes de récompense (38e). Hontebeyrie, en mode survitaminé, y allait de son rush, mais l’addition en restait là, pour des Béarnais au souffle court.

La note aurait pu être plus salée

À la reprise, les hommes de Garcia et Gelez enflammaient encore la pelouse, sans savoir porter l’estocade. Chez les Pyrénéens, Arroyo tentait bien de desserrer l’étreinte, amenait une pénaltouche, que ses partenaires galvaudaient à leur tour (45e). Ce sera là la dernière opportunité visiteuse de faire douter les héritiers à la fougère. En contrecoup, ils encaissaient un essai de Barbe, lâché dans l’espace après passe chistéra de Kahn et relais musclé de Ducom (19-3, 47e). La messe était dite.

Dominateur à tous les niveaux, Tyrosse se permettait encore de rater l’immanquable, après un mouvement général de haute volée (53e), pour se contenter d’une pénalité (22-3, 60e). Les sociétaires de Saint-Pé esquissaient une petite réaction autour de la 70e, mais se trouvaient contraints d’admettre que le coaching final, n’avait pas davantage joué en leur faveur.

Jean-Marc Darribat

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