SUD-OUEST : Tyrosse a la Nationale 2 dans le viseur

S’appuyant sur une effectif stable nourri par la formation locale, l’UST s’est fixé l’ambitieux objectif d’accéder à l’échelon supérieur la saison prochaine

Après des mois de suspension de compétition, ce premier week-end de championnat de Fédérale 1 réjouit l’Ovalie et réactive la ruche de Semisens. Après une période forcée de chômage complet, les trois salariés du club (1) ont repris du service et mettent les bouchées doubles.

« Pendant cette période particulière, les dirigeants bénévoles se sont mobilisés pour faire ce qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire et en ont profité pour repeindre la salle de musculation qui a été entièrement rénovée, faire du travail de classement et se réorganiser pour attaquer la nouvelle saison », relate Christian Laclau, coprésident (avec Nicolas Sarrouet) de l’US Tyrosse Rugby Côte Sud.

Rassuré par un partenariat fidèle, « car on a la chance d’avoir des partenaires qui ont tous assuré leurs engagements et qui (nous) suivent même sans avoir eu en retour la prestation attendue », et une campagne d’abonnement « qui démarre très bien », le club mise beaucoup sur cette saison.

L’objectif est clair : « Intégrer la nouvelle Nationale 2 mise en place l’an prochain, ce qui veut dire faire partie des vingt-quatre meilleurs clubs de Fédérale 1 (2). C’est le niveau qu’on a toujours eu, souligne le coprésident. Cela suppose aussi d’être au plus haut niveau de l’élite dans toutes nos formations. D’ailleurs, nous sommes actuellement le seul club de toute la Fédérale 1 à avoir une équipe cadets moins de 16 ans et une équipe Crabos », rappelle Christian Laclau.

C’est ambitieux mais réaliste. Car à Tyrosse, la relève semble assurée grâce à la formation des jeunes, qui s’appuie sur deux structures : l’entente Rugby Côte Sud Landes pour l’école de rugby puis le centre d’entrainement labellisé qui vise à intégrer dans le groupe seniors un à trois joueurs par saison.

Prêts pour la reprise

« Côté sportif, nous n’avons jamais arrêté, et avons entretenu du lien en permanence. Dès qu’on a eu l’autorisation, on a repris l’entraînement et on a pu réunir une à deux fois par semaine l’ensemble des joueurs sur différentes formes d’activités », explique le coprésident. Avec trois arrivées et deux départs, dont Simon Sarthou qui rejoint le staff des intervenants en ateliers, cet effectif « est dans la continuité, avec des jeunes et quelques anciens qui ont tenu à reprendre pour ne pas raccrocher après une saison incomplète. »

De quoi, a priori, tenir l’objectif affiché, au coeur d’une poule où l’UST croisera de nombreuses équipes bien connues. Même si ce samedi, c’est par un déplacement chez un promu que les hommes du capitaine Arnaud Brissot renoueront avec la compétition.

« Peyrehorade est un club très sain à qui on a proposé la montée en Fédérale 1 et qui a eu raison de l’accepter », estime-t-on à Tyrosse. « Mais dans ce fief emblématique et historique du rugby, nous nous attendons à un match assez difficile, avec beaucoup d’engagement. » Sevrés de rugby depuis trop longtemps, acteurs et spectateurs ne devraient pas être déçus.

(1) Un secrétaire, un responsable de la filière jeunes à temps plein ainsi qu’une responsable intendance à mi-temps.(2) Les quatre premiers de chaque poule sont qualifiés pour les phases finales et la Nationale 2. Les clubs classés de la 5e à la 8e place disputent un barrage dont le vainqueur est admis en Nationale 2.

Bernadette Coyola