ARTICLE

SUD-OUEST : Tyrosse devra montrer son meilleur visage à Lannemezan

Sur le plateau pyrénéen, face à Lannemezan, ce dimanche 27 mars (15h15), Thomas De Molder et ses partenaires veulent forcer leur destin pour composter leur billet qualificatif pour les phases finales

Après la Belgique, Lyon, Pau, la Côte d’Azur et la Bourgogne, Thomas de Molder semble avoir trouvé au fil de son parcours rubipède, son véritable port d’attache. À 29 ans, le troisième ligne, actuellement au mieux dans ses crampons avec l’US Tyrosse, paraît s’épanouir tant sportivement que professionnellement. « Avec ma femme, on est tombé amoureux du Sud-Ouest lors de mon passage en Béarn, mais la côte landaise avait encore plus nos faveurs. »

L’espoir de l’époque avait même déjà l’UST dans le viseur ovale. « Je m’étais renseigné, mais on m’avait laissé entendre que Tyrosse se voulait un peu sectaire et ne recrutait qu’au compte-gouttes. » Refroidi sur le moment, mais persévérant, l’international belge trouvait en 2019 un allié de poids, avec Thomas Vervoort, autre disciple du plat pays, lui confirmant la retraite sportive de Bastien Sainte-Croix. « L’opportunité se présentait. Avec ma femme, on s’est décidés sur un coup de tête. J’ai postulé et Stéphane Cambos m’a appelé deux jours plus tard. »

Pompier sur la BA 118

L’initiative s’en trouve doublement couronnée de succès, puisque le numéro 8 ou flanker vient d’intégrer un univers professionnel qui lui tenait à cœur, celui des hommes du feu. « Je suis pompier sur la base aérienne de Mont-de-Marsan depuis juin dernier. Un cadre de travail idéal pour entretenir le fond physique, ce qui compense mes absences à l’entraînement côté tyrossais. Avec les exigences de la formation, il ne reste guère que le vendredi pour fouler la Fougère, mais le club comprend mon investissement. »

Désormais membre de l’effectif national de l’armée de l’air, vainqueur de la Royal Air Force le week-end dernier, Thomas de Molder – qui admet avoir besoin de pousser le curseur de la préparation physique en semaine pour s’éclater le dimanche – n’est pas déçu en la matière. À son avantage face à Mauléon (25-8), il soulignait d’ailleurs la dose d’énergie supplémentaire qu’impose un tel adversaire, dans les rucks notamment « où il y a des mains partout ».

Gros défi

Pour le reste, il faisait écho au carton rouge initial de Clément Rama. « Pour une fois qu’il débutait, avec l’opportunité de montrer son réel niveau, c’est aussi dur qu’immérité. Alors collectivement pour lui, on n’avait pas le droit de se louper. À l’arrivée, même s’il y a des regrets concernant le bonus offensif, je pense qu’on a réussi à garder notre agressivité, pour réaliser un match propre, en faisant vivre le ballon. »

En attendant la réception d’Auch « club historique », l’UST s’attend à un gros défi sur le plateau lannemezannais (7e, 46 points), où elle « compte bien afficher ses intentions, avec une qualification officielle en guise d’horizon ». Thomas de Molder veut vivre les phases finales, l’engouement qui s’y rapporte et la Nationale 2 à venir. « Un bon prétexte. Cette fois, on joue véritablement pour quelque chose au bout ! »

Jean-Marc Darribat

Leave a Reply