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SUD-OUEST : le pôle excellence rugby de Saint-Vincent-de-Tyrosse en passe d’être inauguré

Majoritairement financé par la Communauté de communes Maremne Adour Côte sud, ainsi qu’une partie par la mairie de Saint-Vincent-de-Tyrosse, le pôle excellence rugby s’inscrit dans une démarche de qualité

L’ensemble du site donnerait presque envie de prendre une licence de rugby et de chausser les crampons. Le pôle excellence rugby, situé sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, dans le sud-ouest des Landes, est en phase de finition et devrait pouvoir accueillir pleinement les enfants de l’école de rugby, des équipes cadets et juniors du club de l’US Tyrosse, dont certaines sont en entente avec Soustons, Capbreton-Hossegor et Saint-Jean-de-Marsacq, ainsi que la section du collège. Aujourd’hui, ils utilisent déjà les trois terrains, deux en herbe et un synthétique, mais doivent encore attendre quelques finitions pour prendre pleinement possession des vestiaires et de l’espace commun. En tout, environ 350 enfants utiliseront les installations pendant plus de mille quatre cents heures de pratique annuelle.

« C’était important de garder les terrains en herbe, notamment le premier, qui est le terrain historique du site, et parce que la pratique sur l’herbe reste la base du rugby et ce, en toute saison, nous avaient rappelé quelques éducateurs au moment du chantier et je partage aussi cette vision », glisse, dans un sourire, le maire de Saint-Vincent-de-Tyrosse, Régis Gelez.

Troisième pôle de Macs

Côté portefeuille, le coût de l’aménagement du site s’est élevé à 2 millions d’euros, pris en charge par la Communauté de communes Maremne Adour Côte sud (Macs), et 400 000 euros de coût supplémentaire dû à l’instabilité du sol pour la Ville. « Le site était la décharge de l’ancienne usine Adidas, il y avait beaucoup de morceaux de textile dans le sol. Il a donc fallu financer les micropieux rajoutés par l’artisan pour les fondations », détaille Régis Gelez.

Régis Gelez et Benoît Darets sur le site. Les terrains du site accueillent déjà les jeunes rugbymen, pendant que les locaux attendent encore quelques finitions.

Le site a donc été financé par Macs, mais c’est bien la Ville qui a la charge de son entretien et de son usage. « Notre objectif était de donner un nouvel outil de qualité à la jeunesse locale. En plus de la pratique du rugby, nous pensons également à l’organisation de la Fête du sport et, plus largement, à des camps de vacances, dès cet été », ajoute l’élu communautaire Benoît Darets, vice-président en charge de la petite enfance, l’enfance, la jeunesse, la famille et du sport. Il s’agit du troisième pôle de ce type, financé à la même hauteur, sur le territoire de Macs, après Pleine nature à Soustons et Glisse et cirque à Capbreton.

Un air de Coupe du Monde

« Nous ne sommes pas restés que dans du rouge et bleu », ironise le maire, au moment de faire le tour des vestiaires, faisant référence au duo de couleurs porté par les joueurs de l’UST. En effet, le carrelage des six vestiaires arbore des couleurs différentes, vert d’eau, ocre ou encore jaune.

L’un des quatre vestiaires du site, entièrement neuf et coloré.

« C’est un dossier que nous avons immédiatement voulu relancer au moment de notre prise de fonctions car l’équipe précédente avait quelque peu ralenti son avancée pour des raisons financières et souhaitait que l’ensemble des travaux rentre dans une enveloppe de 2 millions d’euros. On n’en était donc arrivé à des économies sur le carrelage ou encore sur la ‘‘casquette’‘ entre les deux bâtiments, qui va permettre aux parents et aux enfants de ne pas attendre sous la pluie. Le sol du parking a également été enrobé et l’espace est complètement sécurisé », poursuit Régis Gelez.

La « casquette » qui permettra aux enfants et parents d’attendre à l’abri.

En face des vestiaires, un bâtiment regroupera les bureaux administratifs, ainsi qu’un club house, espace de vie commun, où seront installés une télévision pour retransmettre des matchs ainsi que le nécessaire de cuisine. « Les tables et les chaises déjà présentes ont été récupérées au lycée, qui changeait une partie de son mobilier. Pour le reste du matériel, ainsi que pour les équipements techniques type boucliers, chasubles et plots, l’école de rugby pourra compter sur le concours du budget participatif du Département, dont elle a gagné un des prix, avec une dotation de 28 000 euros », précisent encore les élus.

Les terrains sont d’ores et déjà utilisés par les équipes de Saint-Vincent-de-Tyrosse, en entente avec Capbreton-Hossegor, Soustons et Saint-Jean-de-Marsacq.

Avec les organisations prochaines, par la France, de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques en 2024, l’idée que le site serve au sport amateur, du moins local, mais puisse aussi accueillir l’élite, est espérée par les élus locaux. « L’équipe de France à 7 vient déjà régulièrement à Capbreton, on peut penser qu’elle puisse aussi utiliser ces terrains. De plus, les autres pôles du territoire sont des centres de préparation aux Jeux de Paris 2024 alors, pourquoi pas celui-là et pourquoi pas accueillir une équipe participante de la Coupe du monde, le temps de sa dernière préparation, juste avant la compétition ? » argumentent Benoît Darets et Régis Gelez. En attendant, la première visite en grande pompe sera pour Bernard Laporte, président de la fédération française, samedi 2 avril.

Un espace de vie commun, avec vue sur les terrains, fait aussi partie d’une partie du bâtiment.

Julie L’Hostis

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