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SUD-OUEST : à Nafarroa, Tyrosse doit prendre ses responsabilités

Après le succès mi-figue mi-raisin contre Anglet, Tyrosse joue sur la pelouse de Nafarroa une carte importante en vue de la qualification directe

« Après un tel match, le club pourrait licencier tous les entraîneurs et tous les joueurs. Ce que nous avons produit aujourd’hui n’est qu’une faute professionnelle collective ». La triste analyse de François Gelez date d’octobre 2018, dans les vestiaires de Baïgorry, après une majeure déconvenue dont l’UST a le chic, parfois, de cultiver le secret.

Avant l’escale de ce dimanche en Basse-Navarre, le flash-back pourrait avoir valeur d’avertissement, tant les héritiers à la fougère ont l’art de courir à côté de leurs crampons dans des temps pourtant clés. La dernière escapade au pays de l’entente en sauce basquaise avait donné le ton d’une saison qui allait d’ailleurs se terminer en eau de boudin, vierge de toute qualification. Ce ne fut pas là la seule erreur de l’exercice, mais elle contribua forcément au déficit printanier.

Pour ce coup-ci, la saison de l’UST est certes déjà mieux lancée, mais l’opposition s’impose néanmoins en véritable tournant. En cas de succès, là où ont déjà chuté le leader auscitain, Saint-Jean-de-Luz, Oloron ou encore Mauléon, pour ne citer que les éventuels prétendants au quatuor majeur, Semisens pourrait commencer à appréhender l’avenir plus sereinement. C’est sans doute le moment de faire donner le meilleur de son potentiel.

Gérer les temps forts

« La différence se fera à l’extérieur, il faudra savoir prendre des points là où les autres trébuchent », lâchait Grégory Moulis en octobre dernier. Dans le contexte actuel, l’opportunité de conforter l’analyse du préparateur des avants se doit de nourrir la concentration collective. Pour éviter de se bercer d’illusions, mieux vaudra en premier lieu effacer des esprits le festival du match aller. Nafarroa aura justement à cœur de faire oublier ce camouflet et saura s’en servir pour piquer son amour-propre.

S’il faudra savoir dompter la furia d’un quinze animé chez lui d’une foi inébranlable, restera surtout à gérer au mieux les temps forts, ce qui ne fut pas l’apanage des Tyrossais, tant face à Peyrehorade que devant Anglet. Dimanche dans un semblant de rugby, l’UST oublia au fil du premier acte de capitaliser ses franches avancées. Heureusement par la suite, la défense gomma ces imperfections en se gardant de se mettre à la faute. Un retour d’équilibre qui ne sera pas de trop dimanche pour se défaire du piège annoncé. Mais dans le cas présent, peut-on encore parler de piège ?

Jean-Marc Darribat

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