DIRECTION CASTILLON
Passionnés d’histoire ou oenologues avertis, sont familiers avec le nom de cette ville, théâtre de la bataille ayant mis fin à la Guerre de Cent Ans en 1453, et fameux terroir de l’appellation Côtes de Castillon, que tout adepte de Bacchus possède sur son carnet d’adresses.
Mais maintenant il va falloir y rajouter son équipe de rugby, ayant gagné de haute lutte sa place au plus haut niveau amateur comblant après plusieurs années le vide laissé par la disparition de Libourne, club phare de cette région durant longtemps.
Après une entame délicate en Béarn où les spécialités locales parurent bien indigestes (certainement à cause du saut dans l’inconnu générateur de stress), les Girondins à qui l’on promettait une cuisante fessée à Bagnères, ont à vrai dire pu faire l’étalage de leurs arguments et de leur potentiel, en allant chercher de fort belle manière un bonus défensif.
Alors méfiance pour nos joueurs ne devant pas se laisser griser par la fort belle prestation de dimanche dernier. Les résultats du tour précédent sont là pour confirmer qu’aucune équipe n’est à ce qu’on appelle communément « à la ramasse » et que bien malin est celui qui peut pronostiquer sans se tromper l’issue des rencontres.
Dans la foulée de la victoire à 4 Cantons, les observateurs avertis avaient mis l’accent sur la qualité de l’opposition ce qui s’est confirmé le week-end dernier. Il s’agissait à ne pas en douter d’un aperçu de ce qui attend nos représentants : environnement champêtre bruyant, tout acquis à la cause de ses protégés au service de l’ambition de faire tomber un des favoris de la poule.
L’UST a les cartes en main pour que ce premier bloc soit synonyme de lancement idéal de la saison en récompense au sérieux mis dans la préparation de l’intersaison. Respect de l’adversaire et des consignes au service d’un projet de jeu de plus en plus séduisant : c’est le souhait des amoureux du club, et cela vaut également pour les Espoirs qui ont un petit faux pas à gommer et se faire pardonner.
Jean-Jacques LECOUONA