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Tête à tête : Thomas BARBE

Comme tu le soulignais dans un article que t’avais consacré Puissance 15, tu es tombé dans la marmite ovale tout petit : aucun autre sport ne t’a vraiment tenté ?

Effectivement je suis né dans une famille où le rugby tient une place importante (deux grands-pères joueurs à Capbreton et Soustons, un oncle à Hossegor, mon père à St Jean de Marsacq, et une mère plus que mordue). Plus jeune j’ai pratiqué le judo avant d’avoir l’âge d’aller à l’école de rugby, puis le foot 4 mois à 14 ans pour cause de licence bloquée lors de ma venue à Tyrosse.

Te souviens-tu de la splendide 2CV customisée par ton père qui en son temps a accompagné l’épopée de Saint-Jean-de-Marsacq ?

C’est bien loin dans mes souvenirs (j’avais 3 ou 4 ans) mais mes parents ont gardé des photos de cette époque. Et puis tous les dimanches je passais l’après-midi sur les bords du stade de Bel Air ou à l’extérieur pour encourager mon père au point de devenir la mascotte du club avec le privilège de rentrer sur la pelouse en finale en tenant la main du capitaine. Il doit rester quelques photos affichées au Club house de Saint-Jean.

En cadets tu as rejoint le Stade Montois. As-tu gardé des liens avec tes co-équipiers de l’époque et que sont-ils devenus.

Les Montois me faisant les yeux doux depuis l’école de rugby, je les ai rejoints lors des années Cadets et Crabos, entraîné par Toulouze et Agrech. Je n’arrivais pas en terre inconnue car de par les sélections jeunes j’avais quelques copains. J’ai toujours des contacts avec certains, tels Enzo Visade qui joue à Marmande et Bastien Brethes maintenant à Anglet. Par contre certains sont toujours au Stade Montois comme Dorian Laborde ou Romain Latterade maintenant chez les pros.

Cette troisième saison en équipe première te voit gagner en temps de jeu. C’est la récompense d’une belle patience ?

J’ai eu la chance de débuter jeune en équipe première à un poste à responsabilité vis à vis de l’équipe et où il faut gagner sa place. J’ai savouré les minutes que l’on m’a données, mais c’est vrai que lorsqu’on est compétiteur on en demande toujours plus. J’ai appris la patience en me disant qu’un jour ou l’autre mon heure viendrait. Je n’ai jamais lâché malgré des moments de frustration. Résultat plus de temps de jeu et nombreuses feuilles de match.

Tu as évolué à trois postes différents (numéro 9, arrière ou ailier). Quel est celui vers lequel va ta préférence ?

J’ai la chance d’être polyvalent et d’avoir plus jeune évolué à tous les postes du numéro 9 au 15, mais quand même ce sont trois registres différents. Ma prédilection reste la mêlée là où j’ai été formé (avec mon gabarit comment y échapper) avec les responsabilités dans la conduite du jeu qui en découlent. Mais j’aime particulièrement jouer à l’arrière, synonyme de plus d’espace de liberté et possibilités de contre-attaque. Avec le temps je fais la part des choses en essayant de répondre présent là où on estime que je suis le plus utile à l’équipe selon les rencontres.

Il est impossible de ne pas évoquer ton frère Jérémy, qui évolue dans un même registre. A-t ‘il du respect pour son « ancien » ou veut-il lui prendre sa place ? A moins que l’objectif soit de jouer ensemble comme des fratries célèbres !

Effectivement rugbystiquement nous sommes un peu pareil: même polyvalence depuis longtemps, gabarits voisins, mais façon de jouer différente. Pour l’instant je crois avoir une petite longueur d’avance sur lui, mais on plaisante souvent quand il me dit qu’il va ma piquer ma place et je lui souhaite. Pour la petite histoire c’est moi qui l’ai blessé lors de la préparation estivale avec à la clé deux mois d’arrêt et le chambrage des copains vu que c’était mon frère. Ensuite on échange beaucoup sur nos matchs respectifs, et avons réalisé un bout de rêve en décembre en jouant une dizaine de minutes ensemble en Espoirs. Après que nous réserve l’avenir ? Mais ce serait vraiment sympathique de rejoindre les fratries tyrossaises.

La saison et les résultats irréguliers font que l’équipe n’est plus entièrement maîtresse de son destin : mais vous y croirez jusqu’à la fin ?

Clairement cette saison est décevante à cause surtout des contre-performances à domicile et de l’irrégularité chronique à l’extérieur. Et le dernier résultat à Anglet en est la parfaite illustration nous éloignant encore plus des objectifs affichés en début de championnat. Oui il reste un très minime espoir mais ça ne dépend plus malheureusement de nous.

Tu partages une colocation avec Pierre Hugo DUCOM. Comme sur un terrain de rugby chacun a-t ’il des tâches bien précises ?

C’est vrai que depuis octobre on est en coloc avec PH! Pas de planning rigoureux dans l’organisation, c’est au jour le jour en essayant tout de même de respecter une certaine équité. Mais nous nous entendons très bien dans la vie de tous les jours comme sur le terrain, illustrant l’adage copains du rugby, copains dans la vie.

Jean-Jacques LECOUONA

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